Résponsabilité sociétale
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Résumé Le thème de la gouvernance de l’entreprise suscite des débats et des controverses en raison de la multiplication des scandales financiers (Enron-Andersen, Worldcom, Ahold, Parmalat, Batam, etc.). La gouvernance traditionnelle destinée à servir la création de valeur actionnariale présente des limites. Elle se fonde sur la théorie de l’agence, et privilégie la relation actionnaires/dirigeants. La maximisation de la valeur actionnariale à court terme se fait souvent sur un plan pratique au détriment du potentiel humain. La vision réductrice de la performance (purement financière) caractérisant le modèle de création de valeur actionnariale, nous conduit à présenter le modèle de création de valeur partenariale qui se fonde sur la théorie des parties prenantes. Cette conception de la valeur élargie aux différents stakeholders a l’intérêt de mettre en évidence que la création de valeur ne résulte pas seulement de l’apport de capitaux par les actionnaires mais des efforts conjugués de tous les partenaires. Différentes approches de la création de valeur partenariale sont possibles. Charreaux et Desbrières (1998) proposent une méthode de mesure de création de valeur partenariale, basée sur une mesure globale de la rente créée par l’entreprise en relation avec les parties prenantes et non pas avec les seuls actionnaires. Selon ces auteurs, la valeur partenariale créée se calcule par différence entre les ventes au prix (ou coût) d’opportunité et la somme des coûts d’opportunité des parties prenantes. Pour notre part, nous proposons un modèle de création de valeur intégrale, composé de trois modules : la valeur organisationnelle, la valeur économique et la valeur sociale. La valeur organisationnelle est définie comme la qualité du management