1. Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l'âme, c'est-à-dire philosopher, méditer sur les causes qui peuvent produire le bonheur.2. Un dieu est un vivant immortel et bienheureux3. La mort n'est rien pour nous4. L'avenir n'est ni à nous ni pourtant tout a fait hors de nos prises5. Il existe trois catégories de désirsa. Les désirs naturels et nécessaires : - désir de philosophie- désir de protection- désir de manger et boireb. Les désirs naturels non nécessaires (la sexualité par exemple)c. Les désirs vains6. Le bonheur est la santé du corps et l'ataraxie de l'âme (profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur.)6. Tout plaisir est un bien à court terme, et cependant tout plaisir n'est pas à rechercher ; pareillement, toute douleur est un mal, et pourtant toute douleur ne doit pas être évitée. Il faut rechercher le bonheur à long terme et non à court terme.7. Il faut savoir vivre de peu sans pour autant rechercher l'ascétisme. L'habitude d'une nourriture simple et non pas celle d'une nourriture luxueuse, convient donc pour donner la pleine santé, pour laisser à l'homme toute liberté de se consacrer aux devoirs nécessaires de la vie, pour nous disposer à mieux goûter les repas luxueux, lorsque nous les faisons après des intervalles de vie frugale, enfin pour nous mettre en état de ne pas craindre la mauvaise fortune. 8. Ce n'est pas une suite ininterrompue de jours passés à boire et à manger, ni la jouissance des jeunes garçons et des femmes qui engendre la vie heureuse, mais c'est la sagesse (le raisonnement vigilant), capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter, et de rejeter les vaines opinions d'où provient le plus grand trouble des âmes.9. Le cercle vertueux : Il n'y a pas moyen de vivre agréablement si l'on ne vit pas avec sagesse (prudence), honnêteté et justice, et qu'il est impossible de vivre avec sagesse (prudence), honnêteté et justice si l'on ne