Révolution tunisienne: propagation du mouvement
Le 24 décembre 2010, la révolte se propage dans le centre-du pays, notamment à Menzel Bouzaiane (dans le centre du pays), où deux jeunes tunisien, Mohamed Ammari et Chawki El Hadri, sont tués par la police dans les manifestations. D'autres manifestants sont également bléssés. La police réagit aux critiques en affirmant qu’"elle a agit en état de légitime défense face à des personnes de plus en plus violentes" dit-elle.
La révolte atteint la capitale Tunis le 27 décembre suite aux appels des principaux syndicats du pays. Environ 1000 citoyens expriment leur solidarité envers les manifestants de Sidi Bouzid, lieu du début de la révolte. Le lendemain, le 28 décembre, est un jour très important dans la révolution. En effet, plusieurs événements majeurs ont lieu. Tout d’abord, l'Union générale tunisienne tente d'organiser un « sit-in » (manifestation immobile où les manifestants s’assoient sur la voix publique) à Gafsa (dans le centre du pays) mais la police l'en empêche. Les avocats vont pour la première fois exprimer leur soutien aux manifestants devant les locaux de Mohamed Ghannouchi, le Premier Ministre.
Le 28 décembre 2010, le président Ben Ali se rend au chevet de Mohamed Bouazizi, qui s’était immolé le 17 décembre 2010. Plus tard, Ben Ali affirme dans un discours diffusé en direct sur la chaîne nationale tunisienne, Tunisie 7 que les manifestants ne seraient qu'« une minorité d'extrémistes et d'agitateurs ». Il annonce des sanctions lourdes contre toute personne qui prendra part aux manifestations. Il s'en prend directement aux chaînes de télévision étrangères qu'il accuse d’être coupable des troubles qui ont lieu dans le pays. Malgré ce discours très suivi, les manifestations ne faiblissent pas: Gasfa, Sousse, Gabès et Kasserine s’embrasent.
Le 29 décembre, Ben Ali effectue un remaniement ministériel en limogeant le ministre de la Communication.La police continue de disperser des manifestations dans le calme, à Monastir par