Rêver au musé
Rêver au musée
Note au lecteur : j’ai essayé durant ces quelques pages de transmettre mes impressions et sensations. Néanmoins, il arrive très, voir trop souvent qu’un mot ne suffise pas à traduire ce qui a pu être ressenti. Je prie le lecteur de m’en excuser et de voir dans ces lacunes, plus une imagination débordante et intranscriptible qu’un défaut d’expression.
Avant de commencer ce dossier, je tiens à préciser la démarche qui a été la mienne. « Rêver au musée » voilà quel était notre objectif, voilà quel était mon objectif durant chaque séance et chaque sortie organisée. Mais comment rêver devant un tableau, alors même que dans notre vie tout nous pousse à oublier nos idées, notre créativité et notre désir de liberté ? Formaté par plusieurs années d’études où le seul maître mot n’était que la « démonstration », le défi était en fait bien de taille. A la manière de Charles Baudelaire, se laisser bercer par son imagination, ses fantasmes et ses envies devenait pour moi une ligne directrice, un leitmotiv. Arthur Rimbaud, successeur du poète, avait bien compris cela quand il décrit Baudelaire comme « le premier voyant, le roi des poètes, un vrai Dieu ». Aussi je ne peux m’empêcher de vous donner ce qui n’a cessé d’alimenter mon inconscient au cours de cette année. Le poème de Rimbaud dont il est question, véritable bijou, beauté rayonnante tant il est empreint de spontanéité m’a permis de donner un sens à ce que j’ai pu ressentir, effleurer et tenter de comprendre en contemplant ces œuvres d’arts. Je ne vous fais plus attendre, il s’agit bien du très célèbre « Aube ». En effet, mes yeux n’étaient jusqu’alors pas ouvert à la peinture et précisément c’est en étant acteur de mon éveil que les choses sombres s’éclaircissent et que je parviens à faire partir la nuit. Aube J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne