Rôle de l'argent
Introduction
Dans Le Père Goriot, l’argent se décline en or, monnaie, pièce, sou, richesse, fortune, capital, brevet, banque, avoirs, valeurs, intérêt, reconnaissances, etc. Tous ces termes aussi commerciaux que banals sont utilisés selon les projets des personnages dans leur rapport avec l’argent. Le mot « argent » apparaît quatre-vingt-trois fois et le mot « fortune », soixante-quinze fois. L’occurrence de ces mots montrent à quel point le thème de l’argent est pertinent pour comprendre ce roman de Balzac, et ainsi la société parisienne dans la première moitié du 19ème siècle. Afin de saisir le rôle de l’argent dans ce texte, nous nous proposons d’étudier le pouvoir de l’argent et les conséquences qu’il entraîne.
I. Le pouvoir de l’argent
1. La signification de l’argent
Celui qui le plus connaît la signification de l’argent est le père Goriot, aussi quand il affirme que « l’argent, c’est la vie » p.208, on ne peut que vraiment y souscrire. Et dans ce roman, l’argent est synonyme beaucoup trop de choses qui sont les fondements de la vie. Et même Rastignac ne peut s’empêcher de répéter la boutade de Vautrin « Vautrin a raison, la fortune est la vertu ! » p. 89. L’argent permet de s’établir, mais aussi de manger ; et c’est pourquoi avoir du pain quotidien veut dire avoir de l’argent. Cette métaphore se retrouve dans la bouche Vautrin, qui porte parfois la voix du narrateur : « Je ne suis pas à plaindre, j’ai sur la planche du pain de cuit pour longtemps », il parle ici de la fortune dont il dispose pour être à l’abri du besoin pour le restant de sa vie. Et même le père Goriot ne fait pas la distinction entre les deux parlant du mari de sa fille, Delphine : « Croit-il que je puisse supporter pendant deux jours l’idée de te laisser sans fortune, sans pain ? ». L’argent donc signifie pour ces personnages noblesse, beauté, amour, respectabilité, bonheur.
Mais également, l’argent est souvent source de