Economie
Si nous suivons cette idée nous voyons que l'argent est l'objet spéculatif par excellence car nous l'achetons toujours en vue de le revendre. C'est cependant un point de vue qui n'est généralement pas accepté. Celui qui présente de l'argent pour se procurer des biens estime : je paye, donc j'y ai droit. Ce n'est donc pas un échange mais l'application d'une règle de droit, ce ne serait donc pas un marché mais la simple application d'un contrat antérieur. Mais en est-il bien ainsi ?
Nous voilà prisonnier du langage. Nous refusons de reconnaître la similitude de deux situations car elles ne portent pas le même nom. Nous ne vendons pas de l'argent puisque nous sommes des acheteurs et non des vendeurs. Nous n'achetons pas non plus de l'argent puisque nous vendons nos services ou nos produits. Il y a quand même une difficulté car il nous arrive de nous présenter devant un guichet de change. Sommes nous alors un vendeur ou un acheteur ?
La situation se complique quand nous prétendons calculer le gain défini par une spéculation. La méthode employée consiste à comparer les résultats obtenus avec ce que nous aurions pu obtenir en nous contentant d'une spéculation sur l'argent. Cela paraît légitime à tous mais comporte la même difficulté que le problème linguistique : il existe toutes sortes de monnaies dans le monde dont les cours peuvent fluctuer et le résultat sera différent selon la monnaie choisie pour faire office de référence. Le résultat