Sénèque, extrait de texte
La mort est présente dans la vie, elle est la continuité de l’existence elle-même. Il insiste sur l’omniprésence de la mort : « Même le jour que nous sommes en train de vivre », « nous mourons chaque jour ». C’est bien de cela que l’auteur cherche à nous convaincre, que vivre se confond avec mourir, que la mort n’est pas ce futur lointain et menaçant, mais mon présent et aussi mon passé (« jusqu’à la journée d’hier, tout le temps qui s’est écoulé est mort »), que la mort fait à ce titre partie de l’expérience la plus familière, la plus quotidienne, la plus …afficher plus de contenu…
L’image de la clepsydre conforte cette assimilation de la mort au temps : de même que la dernière goutte qui s’écoule est solidaire de toutes celles qui l’ont précédées et qu’elle est de même nature, de même, le dernier instant n’est à considérer à part et n’a rien d’exceptionnel ou d’unique. De même que la clepsydre se vide de façon continue et irréversible, de même le temps s’écoule insensiblement et irréversiblement, chaque instant s’ajoutant à ceux qui précédent. La mort est ainsi assimilée à l’existence toute entière, présente à chacun des instants. Elle n’est plus assignable à un moment précis, identifiable et repérable