S1 LA1 Incipit Germinal Zola
Séance 1 – Incipit de Germinal
Introduction En 1885, Zola, écrivain du XIXe siècle, rédige Germinal, qui retrace la dure vie des mineurs dans le Nord de la France. L’incipit du roman nous plonge dans un milieu hostile : un homme marche dans le froid et la nuit, puis aperçoit les feux rougeoyants d’une fosse. Tout d’abord une description réaliste est proposée au lecteur. Ce réalisme se voit par la suite transcendé par une dimension symbolique et fantastique. Mais comment Zola passe-t-il d’un registre réaliste à un registre fantastique ? Nous verrons tout d’abord que l’incipit s’ouvre sur le récit réaliste d’une marche nocturne et difficile dont on peut, dans un deuxième temps, tirer un sens symbolique grâce à la vision fantastique du personnage.
I. Réalisme de l’incipit
A. Un cadre spatio-temporel
Le cadre spatio-temporel présente d’emblée un paysage hostile.
Cet incipit révèle des indications de lieu et de temps
Le premier mot du récit est « dans », c’est une entrée dans le roman, et dans un espace précisément décrit.
Omniprésence de cette nature, ce paysage écrasant.
Le paysage caractérisé par le champ lexical de la nuit, comme « ténèbres », mis en valeur à la fin du premier paragraphe ; « obscurité » « épaisseur d’encre », qui apporte une mise en valeur de la « nuit sans étoiles » le rythme ternaire de la première phrase.
Référence au froid avec les vents, alors qu’on est en mars : « glacées », « froid »…
Impression d’être écrasé par ce paysage.
Réalisme de cette description avec précisions spatiales (noms des villes Marchiennes, Montsou, droite, gauche…) et temporelles (mars, deux heures…)
B. Un personnage réaliste
C’est un vagabond, « sans travail et sans gîte », un ouvrier « à la tête vide », fatigué, souffrant, qui n’a qu’un espoir. Reflète la condition de vie difficile d’un ouvrier à l’époque La description de sa tenue est réaliste : veste « aminci[e] », « petit » paquet sans un « mouchoir » qui,