Schum
Un lecteur de CD ou DVD, un ordinateur à processeur 3 Ghz, un graveur DVD-RW, un téléphone portable ou encore un système GPS : que trouve-t-on de commun à ces objets issus des technologies nouvelles ? Tout simplement le fait d’être des innovations de produit ; c’est-à -dire le résultat d’un ensemble d'inventions dont les applications industrielles ont trouvé des débouchés commerciaux répondant à des besoins existants ou créant de nouveaux besoins. Il existe pourtant des innovations technologiques qui se sont diffusées sans véritable succès : c’est le cas du DAT vite balayé par l’arrivée du standard Minidisc®. A travers ces exemples, on perçoit clairement que l’une des caractéristiques centrales de l'innovation est d’être un pari économique. Autre caractéristique de l’innovation : ses répercussions sont à la fois micro économiques et macro-économiques. En effet, la diffusion de l’innovation modifie non seulement les pratiques de consommation des agents économiques mais se traduit également par une lutte d'entreprises pour le contrôle ou le partage du marché. Autant d’éléments qui ne manquent pas de se répercuter sur la croissance économique. On peut comprendre alors l'intérêt suscité par les analyses théoriques de J.A. Schumpeter sur le rôle des innovations dans l'évolution conjoncturelle et structurelle du système capitaliste. En effet, si l'on définit le progrès technique comme l'ensemble des mutations entraînant une nouvelle manière de produire qui permet d'obtenir plus avec la même quantité de facteurs (progrès de processus) ou un nouveau produit (progrès de produit), on peut mesurer combien peuvent être étroits les liens qu'il entretient avec la croissance. Ces innovations qui découlent du progrès technique donnent alors de nouvelles occasions d’investir et peuvent être à l’origine de gains de productivité importants dont les retombées sur la croissance économique sont plus qu’évidentes. Ainsi, la réflexion menée par Schumpeter sur le