Sciences sociales
Après la seconde guerre mondiale et la période de reconstruction, la croissance du tourisme s’accélère en Belgique, aidée par la diffusion d’innovations technologiques tant du côté de l’offre (techniques de construction, réseau ferroviaire et routier…) que de la demande (électroménager, automobile…), par de nouvelles réformes sociales qui accroissent le temps libre et renforcent le pouvoir d’achat (double pécule de vacances en 1947, loi sur l’indexation des salaires en 1948, 2 ème semaine de congés en 1952 et 3 Ème en 1967), par le développement de nouvelles infrastructures d’accueil et d’hébergements collectifs ou individuels (appartements en bord de mer, campings en bord de rivière, villages de vacances…) essentiellement à la côte belge et dans les Ardennes, par l’apparition de programmes de formation et d’enseignement spécifiques et par l’essor d’une nouvelle culture des loisirs au sein de la population. […]Entre 1950 et 1970, le nombre de nuitées touristiques grimpe de 5 millions à presque 30 millions d’unités. La consommation touristique explose, les dépenses moyennes réalisées par les touristes augmentant de manière exponentielle, alors que de plus en plus de visiteurs étrangers viennent passer un séjour en Belgique. […]Tout d’abord, le tourisme acquiert une importance économique non négligeable en termes d’emplois créés et de contribution au PIB. Le tourisme n’est plus seulement perçu comme un problème […]l’emprunte environnementale liée à la multiplication des équipements et des infrastructures et la forte polarisation des flux de touristes (concentration spatiale et saisonnalité élevée) est de plus en plus visible. Plusieurs mouvements locaux s’organisent pour contester des projets d’implantation de villages de vacances ou de campings. Un autre phénomène marque les années 70 et concerne la forte hausse du nombre de résidences secondaires