Se libérer du désir peut il être un mode de vie ?
Se libérer = reconquérir sa liberté. Sous-entends que le désir est aliénant. Obstacle à la liberté.
Désirs = 2 types : désir d’avoir et désir d’être. Vouloir ce qu’on a pas(manque) ou augmenter ce qu’on a déjà !
Mode de vie, idéal de vie : représentation d’une vie la plus parfaite possible, qui permettrait au mieux de s’épanoui, qui nous correspond. Vise une perfection de soi. * L’idéal de vie nécessite-t-il de se libérer de tous les désirs pour être atteint ? * Se libérer du désir, n’est-ce pas non plus une entreprise paradoxale ? en effet, pour qu’existe un idéal de vie, encore faut-il le désirer. * Pour atteindre un idéal de vie, faut-il se libérer de tous les désirs ou au contraire de certains désirs ? (ne faut-il pas distinguer le désir d’avoir du désir d’être ?)
I. Se libérer du désir : pourquoi cette nécessité ? * Se libérer d’une servitude. Le désir est un esclavage. Désirer c’est se déposséder de soi. Platon, métaphore des tonneaux pleins et percés : vie sans désir. C’est un esclavage du corps. Désir doit être maitrisé et ne doit en aucun cas devenir notre propre maitre. * En se libérant du désir, on se libère aussi d’une illusion, d’un idéal de vie illusoire. Avec le désir, on pourchasse un fantôme. Cette illusion, c’est que le bonheur se réaliserait à travers la satisfaction des désirs. Dans tout désir, il y a une promesse qui ne peut être réalisée. Le désir ne peut procurer une satisfaction durable. * Désir potentiellement immoral. Tout doit être mis au service de ce désir et autrui devient secondaire, voir négligeable. Le désir est un tyran. * Est-ce si évident qu’il est immoral ? il peut aussi viser la reconnaissance. II. Non pas se libérer du désir mais libérer le désir * Le désir nous permet d’évaluer le réel. De nous attacher aux choses importantes. Ecarter le désir serait s’empêcher de donner un sens à notre vie. Spinoza : « je ne désire pas une