Se préparer à l'au-delà dans un temps de malheurs
Ainsi, l’Eglise, qui apparaît pourtant comme l’institution encadrant l’ensemble de la société à la fin du Moyen-Âge, n’apparaît pas en mesure d’apaiser les angoisses des fidèles au temps du Grand Schisme d’Occident (1378-1422) tandis que les « malheurs des temps » inondent les représentations de l’au-delà.Quelles stratégies les fidèles peuvent-ils mettre en place pour se préparer chrétiennement à l’au-delà aux XIVème et XVème siècles alors même que l’Eglise, traversée par une crise spirituelle sans précédent, ne parvient pas à apaiser l’angoisse de la mort omniprésente du fait des « malheurs des temps » ?Pour répondre à cette questions, nous pouvons nous appuyer sur les travaux d’historiens comme Hugues Neveux, pour qui l’effondrement de la population frappée par les « malheurs des temps » dessine un « baquet séculaire », ce qui exprime l’omniprésence de la mort, et André Vauchez qui décrit les XIVème et XVème siècles comme une « invasion mystique …afficher plus de contenu…
Tout d’abord, l’autorité spirituelle des papes et des membres du clergé tend à diminuer auprès des fidèles. La littérature des XIVème et XVème siècles dépeint une image négative du clergé. Ainsi, au XIVème siècle, Pierre de Ceffons rédige