Secteur informel au maroc
L’expression économie informelle fait référence à toutes les activités économiques de travailleurs et d’entreprises qui ne sont pas couverts, au regard de la législation ou de la pratique, par des dispositions formelles.
L'économie informelle s’oppose à l'économie officielle et moderne qui assure aujourd'hui, dans les pays économiquement développés, l'essentiel de la production des biens et des services.
TENTATIVE DE DEFINITION :
Il existe plusieurs définitions du concept de secteur informel. Deux nous paraissent pertinentes.
1)- Première définition : le secteur informel est l'ensemble des activités :économiques qui se réalisent en marge de législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent a la Comptabilité Nationale.
2)- Seconde définition : c'est l'ensemble des activités qui échappent a la politique économique et sociale, et donc a toute régulation de l'Etat. Dans tous les cas, les deux définitions se recoupent puisqu'elles soulignent l'idée de fraude. Paradoxalement, ce secteur censé se soustraire au contrôle de l'Etat fonctionne allègrement au vu et au su de tous. Complaisance ? Ambiguïté de l'Etat ? Des trois secteurs connus (primaire, secondaire, tertiaire), dans quelle catégorie classer l'informel dans la mesure ou toutes les activités des trois secteurs y sont représentées ? Banques traditionnelles (tontines), ateliers de réparation, médecine de proximité s'y côtoient. D'ou la gêne qu'éprouvent certains économistes d'appliquer la notion de "secteur" a celui de l'informel.
Dans les pays en développement, 50 à 75 pour cent de la main-d’œuvre non agricole travaille dans l’économie informelle. Même s’il est difficile de généraliser en matière de qualité des emplois informels, ceux-ci sont souvent synonymes de paupérisation et de mauvaises