Soins infirmiers
• Penser le soin infirmier, c'est concourir à l'émergence et la maintenance de la vie psychique de l'autre, c'est penser la relation à l'autre.
• Définir le soin infirmier, c'est œuvrer au "rassemblement de petits détails qui participent d'une équation psychothérapique généralisée, au sens large du terme" pour reprendre une définition de Jean Oury, et "faire le lit de la psychothérapie").
• Distinguer le soin infirmier, c'est travailler avec la diversité des fonctions, dans la polyphonie des approches, à une cohérence superposable dans sa démarche.
• Élaborer le soin infirmier, c'est participer de cette tentative de mise en mots, mise en tension par l'expérience, qui constitue le sédiment d'un savoir infirmier et nous ouvre immanquablement sur un non-savoir.
• Parler le soin infirmier, c'est accepter de se soumettre au regard des collègues, au regard de l'autre.
• Concourir au soin infirmier, c'est contribuer à l'instauration d'un mouvement dialectique qui tente de dépasser la dichotomie entre la pensée et le faire.
• Conclure sur le soin infirmier, c'est penser une pratique pour ne pas pratiquer qu'une pensée en espérant que notre travail fasse partager une expérience.
• Conclure, enfin, c'est faire état de notre vulnérabilité et de sa nécessaire perception pour qu'un soin soit possible, au-delà d'une simple addition de connaissances. Car au bout du compte, ce qui est en question c'est bien toujours notre vulnérabilité, cette possibilité d'être touché par