Soins palliatif
La situation que je décris se passe, durant la première semaine de mon stage, dans un service de soins de suite gérontologique et moyen séjour. Ce service est composé de deux unités de soins : l’unité de gérontologie qui comprend 16 lits et 14 lits.
L’unité de gérontologie accueille des patients venants des urgences, de leur domicile ou d’un service d’hébergement (EHPAD). Le service est composé de trois médecins, une cadre de santé, 4 infirmières (2 le matin et 2 le soir) et six aides soignantes (4 le matin et 2 le soir).
Mme B, 88 ans, est arrivée dans le service, il y a quelques jours, accompagnée par les ambulances. Le motif d’entrée de Mme B était : Altération de l’état général.
Mme B, résidente en EHPAD, est veuve depuis 8 ans. Elle a deux filles qui lui rendent très peu visite (une fois par an environ), du fait de relations familiales tendues et de l'éloignement géographique (elles habitent en région parisienne).
Au sein de l’EHPAD, Mme B vit de façon autonome et assume tous ses auto-soins. C’est une dame discrète et qui reste en retrait des autres résidents. Elle ne cherche pas la communication avec autrui. Elle est catholique, non pratiquante, avait souscrit une convention obsèques.
Le médecin du service est passé la voir ce matin afin de lui faire un test pour le dépistage de la maladie d’Alzheimer (qui a été confirmée quelques jours plus tard). A l’auscultation, Mme B laisse apparaître une perte d’appétit accompagnée d’une perte de poids intense. Le médecin suspecte donc une anorexie. De plus, Mme B n’arrive plus à assumer ses soins d’hygiène seule.
J’arrive devant la chambre de Mme B pour l’aider à effectuer sa toilette quotidienne. Je frappe à la porte de sa chambre et entre car Mme B ne répond pas. Je me présente et lui demande si je peux l’aider à faire ses soins d’hygiène. Mme B acquiesce en me faisant un clignement d’œil et en hochant la tête. Une fois les soins d’hygiène faits, je l’installe