Tout d’abord, un maître est une personne qui donne des ordres et un désir est le plus souvent un manque. Mais il est question de nos désirs, commentpourrait-on être maitre de nos désirs alors qu’ils arrivent spontanément et par conséquent ils expriment notre humanité ? Si le désir est l’essence de l’homme alors nous ne pouvons parler de liberté sinous ne pouvons pas échapper à ses désirs ? Donc sommes-nous maître de nos désirs ? Premièrement, nous verrons en quoi le désir est une source de désordre, puis nous étudierons la nécessité decontrôler nos désir, pour finir nous chercherons à comprendre en quoi se maîtriser ne signifie pas forcément maîtriser nos désirs.
Pour commencer, nous ne choisissons pas de désirer, car l’Homme est un êtrefini car nous sommes toujours en manque de quelque chose. Nous allons de désir en désir car quand nous nous satisfaisons d’un désir, tout d’un coup nous désirons autres chose et ainsi de suite ;comme le souligne Aristophane dans Le Banquet avec le mythe de l’androgyne, qui après s’être fait couper en deux, par les dieux, veut toujours rester « collé » avec sa moitié puis quand sa moitié meurt,il va chercher une autre moitié, une mâle ou une femelle jusqu’à ce que celle-ci vienne à mourir. Il va donc de moitié en moitié comme nous allons de désir en désir. Ainsi nous cherchonsinconsciemment à combler notre satisfaction par les désirs.
Le désir est bien un manque, mais bien que non vital et donc non essentiel, il se présente de manière impérative : nous voulons être satisfait doncnous mobilisons pour cela une grande partie de notre énergie pour subvenir à ce désir. Dès lors il apparaît comme un caprice que rien ne peut justifier. Nous ignorons les plus souvent les causes de nosdésirs, ce sont des artifices que nos pulsions refoulées qui cherchent à satisfaire nos plaisirs les plus profonds, comme par exemple le désir de représenter une bonne image de soi aux autres.