Source de socialisation
La socialisation, transmission des normes, valeurs, croyances, coutumes par l’apprentissage dans une société a lieu essentiellement dans la famille. C’est là que l’enfant dès son plus jeune âge apprend par mimétisme les normes et valeurs de sa famille, avec un système de sanctions positives ou négatives pour valoriser ou non son comportement. Si la socialisation se fait avec succès, l’enfant intériorise ces normes, ces coutumes, ces valeurs et les fait siennes ce qui ne lui posera aucun problème pour les respecter puisqu’il les aura intégrées. La socialisation a donc lieu dans un groupe primaire, la famille où les relations entre les membres sont denses et intimes et la solidarité forte. La socialisation transmet la culture du groupe, aboutit à un conformisme de ses membres et à la reproduction sociale, l’individu n’ayant que peu de moyens d’agir sur sa socialisation (théorie du déterminisme social). Ainsi se construit la personnalité sociale de l’individu liée au groupe de socialisation.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la famille est une forte source de solidarité intergénérationnelle, beaucoup de personnes âgées vivant alors chez leurs enfants, les adolescents habitant chez leurs parents jusqu’à leur propre mariage.
B. Le rôle de l’école
L’école représente un autre lieu de socialisation ; elle est censée inculquer d’autres valeurs, d’autres normes non pas en opposition avec celles de la famille mais en complément. Par exemple, on apprend les règles du savoir-vivre, les valeurs religieuses dans la famille ; on apprend les savoirs de base (lire, écrire, compter) et les savoirs plus savants à l’école. L’école transmet ce que la famille ne peut pas toujours transmettre mais ne remplace pas la famille pour les valeurs morales.
Longtemps réservée à une élite, l’école ne changeait en rien l’ordre social établi. Lorsque Jules Ferry fonde en 1881 l’école de la République, il la rend gratuite, obligatoire pour tous,