Sous culture jeune
Sujet : Dans quelle mesure peut – on parler de sous – culture jeune ?
Accroche : « La jeunesse n’est qu’un mot » lançait Pierre Bourdieu dès 1978, contestant en cela toute sociologie de la jeunesse qui nierait les inégalités et la hiérarchie sociales.
? intermédiaires : Et, en effet, où commence et où finit la jeunesse ? Les jeunes, sont – ce les 18-24 ans ciblés par les sondages d’opinion ? Au – delà d’un problème de délimitation, les jeunes forment – ils un groupe homogène ? Les classes d’âge supplantent – elles les classes sociales comme principe essentiel de structuration de la société ? … et comme variable explicative de nos pratiques ?
Déf. : Il nous faut définir sociologiquement la jeunesse : si elle est une étape intermédiaire entre l’enfance et l’âge adulte, elle semble aussi être une période d’indétermination statutaire pour les sociologues, une période de la vie soumise à de multiples contradictions : contraintes multiples et désir intense d’autonomie par exemple, comme l’analyse B. Lahire (doc.3). Quant à la culture, elle est considérée par l’UNESCO comme « l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérise une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
Mise en perspective : Il semble incontestable que les jeunes aient porté le mouvement de mai 68 en tant que groupe mobilisé, même si tous ne se sont pas retrouvés sur les barricades ! La sous – culture jeune se serait d’abord manifestée sur la place publique comme une contre – culture ! Aujourd’hui, certains sociologues considèrent l’allongement de la jeunesse comme une preuve suffisante de l’existence d’une altérité propre à cette classe d’âge. Mais, cette position est loin de faire l’unanimité. Le fait de nommer les « jeunes » dans les discours politiques, publicitaires, journalistiques et autres,