Souveraineté interne et externe
Introduction:
Il existe plusieurs types de représentations de l'État. Sa conception a évolué au fil des âges, au Moyen-Age et généralement sous l'Ancien Régime, l'Etat appartenait au souverain et c'est donc lui qui exerçait la souveraineté à titre presque privé, comme l’illustre la célèbre citation de Louis XIV : « L'État, c’est moi ». Après le tournant de la Révolution française de 1789, l'Etat devient ''la propriété'' de chaque citoyen et ainsi le peuple devient souverain comme l’énonce l'article 3 de la Constitution française : ''La souveraineté́ nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.'' On considère donc que la souveraineté et l'Etat sont deux conceptions indissociables. Plus tard et après bien des évolutions, Carré de Malberg dans sa contribution à la théorie générale de l’Etat reprend la question de l'État et de sa souveraineté: « La souveraineté, c’est le caractère suprême d’un pouvoir suprême, en ce que pouvoir n’en admette aucun autre au-dessus de lui-même, en concurrence avec lui. Quand on dit que l’État est souverain, il faut donc entendre par là que, dans la sphère où son autorité est appelée à s’exercer, il détient une puissance qui ne relève d’aucun autre pouvoir et qui ne peut être égalée par aucun autre pouvoir. Ainsi entendue, la souveraineté de l’État est habituellement présentée comme double : souveraineté externe et interne ». La souveraineté revêt ainsi une double dimension : en tant que principe de droit international, elle garantit l’indépendance de l’État ; en tant que principe de droit interne, elle renvoie à l’idée d’un pouvoir originel absolu supérieur à toutes les autorités et même source de tous les pouvoirs. A l’heure d’une mondialisation sans précédent dans l’histoire, avec par exemple la création de souverainetés supranationales comme l’Union Européenne, la souveraineté de l'État est aujourd’hui remise en cause. Il est donc