Economie par George Wright* e présent article se propose d’évaluer les relations entre sport et mondialisation. Le sport moderne a vu le jour au milieu du XIXe siècle en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Des rencontres professionnelles étaient organisées dans les villes et métropoles minières et industrielles sous une forme commerciale, alors que le sport amateur, notamment le football «américain» faisait son apparition sur les campus universitaires. Du fait que la Grande-Bretagne était encore la puissance mondiale hégémonique, ses sports (football, cricket, athlétisme) ont proliféré dans le monde entier, remplaçant les jeux traditionnels et adoptant des identités nationales. Au début du siècle, les Jeux Olympiques ont été réintroduits par des patriciens occidentaux désireux de mettre en exergue les prouesses nationales. Au cours des années 1920 et 1930, le sport professionnel et universitaire a atteint une popularité sans exemple, soutenue par les spectateurs locaux des classes ouvrières et des classes moyennes, C’est pendant cette période qu’ont été organisés les Jeux de l’Empire britannique et la Coupe du monde de football. Après la Deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis ont assumé une hégémonie impérialiste, qui a entraîné l’extension dans le monde entier des sports «américains» (baseball, basketball, volleyball) qui ont généralement assumé des variantes nationales. Les sports professionnels et universitaires ont été de plus en plus influencés par la télévision et par le parrainage d’entreprises dans les années 1960, mais en conservant une orientation nationale. Par ailleurs, les compétitions sportives internationales étaient toujours dirigées par des élites bourgeoises qui ne se préoccupaient pas de faire des bénéfices. Mais ces vingt dernières années, on a assisté à une mutation profonde du mode d’exploitation du secteur des sports. Cela se manifeste par l’élaboration, par les propriétaires et par les gestionnaires sportifs, de stratégies mondialisées