Stendhal
Lucien Leuwen. A cause de son extraordinaire documentation, de son réalisme, apparaît comme « le plus balzacien » des romans de Stendhal.
La Chartreuse de Parme. Une passion italienne, faite de cruauté et d’énérgie. Merveilleux roman romanesque. Roman d’aventures aussi et roman de mœurs politiques.
En son temps, Stendhal n’espérait pas être compris que de très peu de gens. Il a un goût de l’exactitude et d’une vérité qui soit universelle, fortifiés par la fréquentation des philosophes du XVIIIe siècle et des idéologues dont il partage le désir de rendre parfaitement claire la mécanique morale. A tout cela s’ajoute une tête romanesque.
Stendhal a dit: « Je n’ai jamais songé à l’art de faire un roman. »
Le premier en date des grands romanciers réalistes.
Stendhal a dit: « Le roman est un miroir qu’on promène le long d’un chemin. »
Ce romancier qui veut dire exclusivement le réel a passé pour abstrait; ce romancier qui a voulu laisser parler seulement les faits, et se faire aussi discretement que possible, est le plus subjectif qui soit.
Ce n’est pas le monde extérieur qui l’intéresse, mais la conscience de l’individu et le développement de ses passions.
Il veut garder de l’action uniquement son « résumé moral ».
La curiosité psychologique du romancier, son souci d’analyse se manifestent dans ces monologues ou examens de conscience où le héros se demande ce qu’il doit faire pour garder sa propre estime.
Stendhal croit l’homme enfermé dans ses sensations. Ainsi, il nous livre du réel seulement ce que son point de vue du moment, son attention ou son émotion lui ont permis de percevoir ou de sentir.
Emiettement du réel, relativisme avoué de la vérité. Il y a un univers balzacien, il n’y a que des héros stendhaliens.
Stendhal raconte. Il refuse le style «