Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience?
Préméditation - délibération, c’est-à-dire, projet réfléchi avant d’être réalisé. Je ne suis responsable que de ce que j’ai planifié, envisagé, de faire.Responsable : Répondre de ses actes (devant un tribunal par exemple)Prendre en charge, être attentif à… (Thomas est responsable de Pauline)Être jugé cause unique d’un événement.Quelqu’un de responsable : quelqu’un de raisonnable.Quelle est la relation entre le fait de savoir ce que je suis et celui de savoir ce que je fais ?
Introduction.
Quelqu’un sera jugé responsable d’un acte s’il a été conscient de cet acte au moment de la commettre. Quelqu’un qui ne serait pas conscient de ses actes ne pourrait pas être jugé responsable (enfant, fou, dormeur somnambule, moi qui ferme ma fenêtre et fait tomber quelqu'un d’un échafaudage à cause du reflet du soleil). C’est bien la conscience qui permet la responsabilité, c’est-à-dire ma capacité à répondre de mes actes (les expliquer, les justifier, en payer le prix (être puni)). Pourtant, il existe des actes involontaires dont leur auteur sera jugé responsable (l’ouvrier qui fait tomber la tuile qui tue quelqu’un, le conducteur ivre qui tue quelqu’un). On peut ici estimer qu’il n’y a pas de conscience du risque, mais la personne sera néanmoins tenue pour responsable parce qu’on jugera qu’elle aurait dû avoir conscience du risque pris (et donc qu’elle aurait dû y parer, l’éviter). Il peut donc y avoir responsabilité sans conscience. On voit ainsi que dans une conséquence involontaire se trouve deux types d’actes : les actes responsables (le conducteur ivre et l’ouvrier) et des actes irresponsables (moi qui ferme ma fenêtre). Comment expliquer les limites de cette « zone grise » entre les deux extrêmes où conscience et responsabilité coïncident (crime prémédité et accident) ? C’est bien dans cet entre-deux qu’on sera à même de définir à quelles conditions je suis responsable de mes actes.
I) La