Sujet : "eviter la psychologie, ou plutôt lui donner une dimension métaphysique. le théâtre est dans l'exagération extrême des sentiments, exagération qui disloque la plate réalité quotidienne".
Sujet : "Eviter la psychologie, ou plutôt lui donner une dimension métaphysique. Le théâtre est dans l'exagération extrême des sentiments, exagération qui disloque la plate réalité quotidienne".
Artaud affirme que « nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre tout cela. » Le théâtre est donc, selon le dramaturge, un instrument de prise de conscience, et surtout un moyen de faire se poser au spectateur des questions d’ordre existentielle – ici : la liberté, le déterminisme, la mort… Cette vision semble aller à l’encontre de toute une frange théâtrale, allant du classicisme – même si c’est un peu plus le cas pour la comédie que pour la tragédie – au drame bourgeois, de Molière à Beaumarchais. Celle-ci, mettant en scène des personnages fortement psychologisés, se concentre sur la reproduction marquée de caractères, mimesis, et s’applique de ce fait à évacuer toute dimension métaphysique. C’est là deux manières d’aborder le théâtre, tant son rôle que ses ‘méthodes’, qui semblent s’affronter. Ionesco, quant à lui, parait avoir choisi son camps lorsqu’il écrit dans Notes et Contres Notes qu’il faut « éviter la psychologie » ou plutôt en forcer le trait jusqu’à « lui donner une dimension « métaphysique », et ce par « l’exagération extrême des sentiments ». Métaphysique est à la base ce qui suit la physique d’Aristote dans la bibliothèque d’Alexandrie, on lui confère ici le sens de connaissance de l’être absolu. Ainsi, l’intérêt serait de « disloquer la plate réalité quotidienne ». Cette notion ne doit pas se confondre avec celle d’évasion par exemple, le but est plutôt de donner de la ‘matière’, de consistance, une nouvelle dimension à la réalité représenté sur scène qu’à celle qui nous entour. Mais la fonction de base du théâtre était de divertir le peuple comme aurait pu le souligner Pascal, Ionesco et les absurdes jouent sur le bord de l’ennui. Alors dans