Sujet900
FRANÇAIS
SYNTHÈSE
Samedi 2 février 2008
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Durée : 4 heures
Mathématiques supérieures 1 et 2
Cette épreuve de français est destinée à faire apparaître vos qualités de synthèse.
Rédigez à partir des extraits qui suivent une synthèse qui confrontera, de façon structurée, les différents points de vue exprimés (chaque point sera rapporté à son auteur, en précisant le nom de celui-ci).
Cette note de synthèse comportera 400 mots maximum (aucune tolérance n’est accordée).
Vous devrez impérativement inscrire sur votre copie le nombre de mots utilisés.
Il sera tenu compte de l’orthographe et de la qualité de l’expression.
Liste des extraits
Texte n° 1 : ALAIN, Propos sur l’éducation, 1932.
Texte n° 2 : Bruno BETTELHEIM, Survivre, 1952.
Texte n° 3 : Jean-Pierre CHEVENEMENT, Apprendre pour entreprendre, 1984.
Texte n° 4 : Jacqueline de ROMILLY, L’Enseignement en détresse, 1986.
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TEXTE N° 1
On remarque qu’il y a beaucoup d’illettrés. Mais comment en serait-il autrement ? Les programmes de l’enseignement primaire vont au-delà du ridicule. Les écoles sont des universités en raccourci, où un seul maître, à qui il est demandé premièrement de savoir tout, a la charge de parler de tout en des leçons d’une demi-heure, et qu’il doit toutes préparer sur quelques feuilles, à la manière des conférenciers. Dans le fait, le maître a bientôt oublié cette ambitieuse pédagogie, et, en revanche, il apprend son métier. Quand ses élèves savent lire, écrire et compter, il est assez content. Cependant un conseil de beaux parleurs recherche si l’on n’a point oublié dans les programmes, quelque connaissance qu’il soit utile d’avoir, hygiène, agriculture, cuisine, physique, chimie, sociologie, morale, esthétique ; et les beaux parleurs croient avoir fait quelque chose. Il arrive que les maîtres, surtout jeunes, se plaisent à discourir ; et les élèves ne se plaisent pas moins à écouter ; c’est la ruse de la paresse. Mais nul ne s’instruit en