Surexplotation et menaces sur les ressource naturelles
Le Delta du Saloum est situé au Centre Ouest du Sénégal sur la façade Atlantique. Il est constitué de trois bras principaux : le Saloum, le Diombos et le Bandiala. Cet estuaire est doté d’importantes ressources halieutiques. L’importance de ces ressources a permis une exploitation conduisant à la constitution d’un important capital fossile.
L’intensité avec laquelle se fait l’exploitation de ces ressources a poussé certains à dire que « dans le Saloum l’importance de la collecte des coquillages attestée par le volume des extractions, donne l’impression que les ressources halieutiques et fossiles sont renouvelables et inépuisables ».
Nous allons commencer dans un premier temps par commenter cette phrase. Dans un second temps nous essayerons de proposer des solutions à ce problème.
Le Delta du Saloum est très riche en ressources halieutiques. L’exploitation de ces ressources définit deux types d’activités : la cueillette des coquillages et le pêche. Les coquillages font l’objet d’une importante exploitation dans le Delta du Saloum. En effet, depuis longtemps, les populations s’adonnent à la cueillette des coquillages. Les coquillages les plus recherchés sont les arches (Anadara senelis), les huîtres de palétuvier (Crassotrea gasar), les patelles (Patella safiana), les Cymbium et les Murex. Ces espèces sont très abondantes dans la zone. Elles sont collectées à marée basse dans les vasières ou dans la mangrove.
Cette activité de collecte est exclusivement réservée aux femmes. Ce sont-elles qui vont dans les zones momentanément exondées pour collecter les mollusques à la main ou à l’aide de machette (pour les huîtres de palétuvier). Ainsi, après avoir collecté les coquillages, ils sont cuits au feu de bois dans des marmites avec peu d’eau. La cuisson dure 15 à 20 minutes. Ensuite, la chaire est séparée des valves et séchée au soleil. Les valves sont entassées près du lieu de cuisson. Le produit obtenu était destiné à la consommation locale.
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