Swot
15/09/2010 à 02h54 - mis à jour le 15/09/2010 à 03h00 | 530 vues | 2 réactions
Aux Etats-Unis, l’inflation perçue par le consommateur n’a rien à voir avec le taux d’inflation des publications officielles…
Par Eberhardt Unger, le 10 septembre 2010
Avec 2,63% de rendement, les bons du Trésor se rapprochent à nouveau de leur plus bas sur les 10 dernières années.
Ce niveau de taux montre que les marchés tiennent compte de l’inflation. Si les marchés financiers ont une estimation correcte des taux d’inflation futurs, le thème « inflation » n’est plus un problème pour les prochaines années.
Et effectivement, l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (hors énergie et alimentation) de seulement 0,9% par rapport à l’année précédente (voir graphique ci-dessous), indique un haut degré de stabilité des prix.
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Cependant si vous tenez un tel discours à un consommateur lambda, il va le trouver complètement absurde tant il « ressent », dans sa vie de tous les jours, que le coût de la vie augmente bien plus rapidement.
C’est que le principal taux, officiellement publié (Core Rate) ne tient absolument pas compte de ce « ressenti ». Le Core Rate a été introduit par l’ancien président de la Fed Paul Volcker avec l’idée que la pression inflationniste réelle, dans une économie donnée, est mieux traduite en excluant les prix de l’énergie et des produits alimentaires, trop volatils et contre lesquels, de toute façon, la Fed ne peut rien faire.
Mais où sont les consommateurs qui, dans la vie quotidienne, vivent sans consommer ni énergie, ni produits alimentaires ? Bien sûr, ce sont ces Américains qui ne mangent ni ne boivent, ne conduisent jamais une voiture et ne chauffent ou ne refroidissent jamais leurs maisons !
D’ailleurs, cette méthode, introduite à partir des années 80 pour baisser artificiellement le taux d’inflation US, n’est pas la seule méthode