SYNTHESE DOM JUAN

CONTEXTE D’ECRITURE DE L’OEUVRE :

Contexte religieux :

A l’opposé des libertins se trouvent des chrétiens sincères. Parmi eux, deux conceptions de la religion s’affrontent. Certains concilient foi et vie mondaine, d’autres estiment qu’il faut se tenir à l’écart des mondanités, considérées comme des péchés. En découle une moralité rigide fondée sur l’austérité et le respect des valeurs traditionnelles ainsi que la condamnation d’activités comme la danse, le jeu, les spectacles comiques, voire l’usage du tabac.
Une partie de la noblesse (notamment la reine-mère) est sensible à ce message, c’est parmi eux que se recrutent les dévots (personnes très pieuses). En 1629, le clergé et les dévots fondent La Compagnie du Saint Sacrement, une association religieuse, pour faire la charité et la morale mais aussi pour traquer les hérétiques. Elle est donc aussi bien charitable que répressive. Elle est tellement puissante que le roi Louis XIV devait parfois se résoudre à composer avec elle. Elle se comportait comme une véritable cabale (une association se livrant à des complots) on l’appelait la Cabale des dévots. Malgré sa dissolution en 1665, son influence persiste et elle condamne régulièrement les auteurs comme Molière. Certains de leurs membres abusaient de leur situation pour s’enrichir, ils ne sont donc pas des gens sincères mais des hypocrites (ou faux dévots). C’est sous la pression de la Cabale que la pièce de Molière Tartuffe ou l’imposteur (histoire d’un faux dévot) est interdite et que le dramaturge doit écrire une autre pièce pour faire vivre sa troupe.

Contexte de création :

Quelques mois avant d’écrire Dom Juan, dans le premier placet sur Tartuffe (écrit envoyé au roi) Molière écrivait : « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que dans l’emploi où je me trouvais je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer, par une peinture ridicule, les vices de mon siècle» équivalant à