Economie, société, culture en France depuis 1945.

I- 1945-1973 : Les « Trente Glorieuses »

La période de croissance intervenue dans les trente années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale a pour origine de nombreuses mesures françaises et mondiales.
Les accords de Bretton-Woods (1944) et la conférence de Genève (1947) fixent tour à tour les bases du nouveau système monétaire mondial. La création du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) appuyé par la mise en place du Dollar comme monnaie de référence internationale constituent ensemble le terreau de la libéralisation des échanges mondiaux et partant, de la mondialisation.
Toutefois, au lendemain de la Guerre qui a ravagé une bonne partie de l’Europe, la France songe plutôt à sa reconstruction. Celle-ci va se faire avec l’aide des Etats-Unis, qui en 1948 font parvenir à la France (comme à d’autres pays d’Europe) une part des capitaux de leur plan Marshall. L’aide à la France représente environ 3 milliards de dollars.
Afin de relancer la machine industrielle et de renflouer les caisses de l’état français, le GPRF sous la direction du général Charles De Gaulle entreprend de grandes nationalisations : EDF/GDF, quelques grandes compagnies d’assurances, Renault, etc. Léon Blum parvient à négocier l’annulation d’une partie importante des dettes de guerre envers les Etats Unis. En 1947, Jean Monnet propose son plan quinquennal dont l’objectif est de retrouver le niveau de production de 1929 (sachant que le PIB français de 1945 représente 40 % de son niveau d'avant-guerre).
Pour les ouvriers (qui représentent une grande partie de la population active) ce plan quinquennal annonce une masse de travail énorme. Les longues journées de travail couplées aux maigres revenus et au rationnement conduisent tout droit à de grandes grèves en 1947. Heureusement, ce plan quinquennal ne tarde pas à porter ses fruits et en 1952 on constate que les taux de réalisation dépassent majoritairement les 100%.
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