Ségrégation
La drogue est actuellement l'un des principaux problèmes de la jeunesse algérienne ; même si la situation n'est pas aussi dramatique que dans d'autres pays, elle est déjà préoccupante et s'aggravera à l'avenir si la société algérienne dans son ensemble ne réagit pas contre ce fléau.
Non seulement les pouvoirs publics mais aussi la société civile, c'est à dire les associations et organisations nationales et locales, le corps médical, les enseignants, les théologiens , les travailleurs sociaux, les magistrats, les services de sécurité doivent participer à l'élaboration d'une stratégie nationale globale ainsi qu'à son application.
L'approche doit être multidisciplinaire, intégrant les différents éléments du problème : information, éducation, répression, contrôle, prévention, traitement, réinsertion…
Dans un premier temps, partant du principe que la famille et l'école, la mosquée et le quartier sont les principales cellules de transmission à la jeunesse des messages indispensables pour combattre les éventuelles indications à la consommation de drogue, l'activité s'exercera en direction des jeunes à travers la famille, les enseignants, les imams et les éducateurs.
De larges campagnes d'information et de sensibilisation sur les dangers de la drogue doivent être relayées au niveau national par les médias ( journaux, radio , télévision), les établissements d'enseignement ( lycées, collèges et universités) le corps médical (vitrines des pharmaciens, salles d'attente des médecins) et les endroits fréquentés par les jeunes ( maisons de la culture, bibliothèques, foyers).
Le rôle des professions de santé est particulièrement important car elles sont directement concernées par tous ces aspects, en particulier dans le domaine du contrôle du marché licite et de lutte contre l'usage abusif, voire délictueux de certains médicaments. Les détournements thérapeutiques constituent en effet une source importante de toxicomanies;