Terrorisme, medias et democratie
Défini comme l'utilisation de la violence ou de sa menace pour susciter une peur extrême ou terreur au sein d'une population cible, le terrorisme implique l'existence de cinq sortes de « partenaires »: (1) les commanditaires, organisations et acteurs; (2) les victimes directes ou indirectes; (3) la population cible; (4) les gouvernants; (5) les médias, complices involontaires des terroristes dont ils font connaître l'existence et les actions. Heureusement, le commentaire du journaliste vient atténuer le choc émotionnel né de la perception des images de violence et procure un effet de catharsis, ou soulagement éclairé. Ensuite, une des fonctions des médias est d'assurer, au jour le jour après un événement violent, la gestion de l'émotion collective: choc initial, empathie pour les victimes, soutien aux sauveteurs, offrandes de déculpabilisation, deuil collectif et invite à conclure.
Les attaques dites « terroristes », peuvent se définir comme des actes réalisés par un groupe de personnes ou un Etat, s’accompagnant d’actions violentes et/ou illégales, réalisées au nom d’idéologies, de politiques ou de stratégies, avec pour objectif de produire sur leur cible un sentiment de peur, voire de terreur. Ces cibles étant dans la majorité des cas la population, voire une de ses composantes, ou encore une institution ou un gouvernement.
La couverture médiatique de ce type d’évènement est délicate et divers paramètres sont à prendre en compte. En effet, face à de telles actions, les médias sont confrontés à des contraintes temporelles. Il faut agir vite pour palier la concurrence et garantir une information ciblée et visible. On a alors une réelle difficulté à ne pas tomber dans un traitement émotionnel de l’évènement. Cependant, c’est généralement ce type d’approche, par l’émotion et la douleur qui sera privilégiée. Les spécialistes s’insurgent notamment sur l’utilisation d’images dites « chocs » par les médias. Pour eux, l’image n’est qu’une illustration,