Terrorisme
Il existe un débat stérile sur sa qualification ou sa dénomination. Certains auteurs considèrent que c’est un label. Il existe de multiples définitions du terrorisme. Le seul point où il y a un consensus est que le terrorisme est un problème du monde contemporain. Le terme terroriste a longtemps désigné un régime de terreur exercé à l’encontre d’une population notamment par son Etat (ex : Terreur 1793 - 1794). Le terrorisme désigne dans le sens commun des actions violentes exercées contre un Etat ou ses citoyens sur des motifs politiques variés (nationalisme, décolonisation, révolution politique et des valeurs, intégrisme religieux, lutte identitaire) par des groupes exclus du monopole de la violence légitime. Ce qui est mis en évidence, c’est la déconnexion entre la cible ultime de l’action et les victimes intermédiaires qui sont réellement frappés, bien souvent des civils. Il peut y avoir aussi une déconnexion entre le lieu de la revendication politique et le lieu de l’action terroriste (ex : Hezbollah en Argentine).
Il y a la monté en puissance de la technologie high-tech au service du terrorisme. Et en même temps continu de se maintenir un terrorisme artisanal, du pauvre avec des armes et des moyens peu coûteux.
L’attentat suicide
Il y a une recherche d’efficacité de l’action terroriste, tout d’abord une efficacité politique. De ce point de vue là, le terrorisme attend et entend être médiatisé. Le terrorisme a une visée pragmatique au sens où il oblige à faire faire. Il entend peser sur les agendas politiques des pays, sur les politiques et notamment les politiques étrangères. C’est le cas des attentas de Madrid en 2004 à la veille des élections législatives. Il y a une recherche d’efficacité matérielle également, tué le plus possible. Avant la voiture piégée, il y avait la « machine infernale », une diligence bourrée d’explosif. Utilisé pour l’attentat de la rue St Niquez, en décembre 1800, par des royalistes qui voulaient tuer Napoléon.