Test
Isaac Davis :
Grand maladroit, brouillon et hypocondriaque La compagnie des femmes me rend nerveux,
Devient idiot.
Dépasse par une société qu’il ne maitrise pas.
L’ouverture du film noir et blanc est tonitruante, rythmée par Rhapsody in Blue et par un montage dont les coupes franches révèlent la beauté de New York, ville personnage. Woody Allen filme selon des plans larges visant à embrasser la ville tout entière. Autrement dit, les gratte-ciel vertigineux, les ponts massifs, s’ils font reconnaître leur faiblesse aux personnages, éveillent en même temps une volonté de résistance, un pouvoir de se faire violence et ce contre les contingences malheureuses.
Aussi le scope noir et blanc est-il empreint d’une majesté sévère qui épouse paradoxalement la beauté époustouflante de New York et le tableau intimiste d’une société désabusée.
Films de guerre avec des tanks et des avions, et nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de tourner ainsi un film intimiste. *** » voix off
La poétique de la ville est donc le lieu de l’analyse du héros, Isaac Davis.
Manhattan est un film-portrait qui se penche sur les romances du microcosme juif new-yorkais intellectuel ; le cinéaste y proposant un double travail de dévoilement.
D’une part, le dévoilement du « je » amoureux : Isaac est en effet amoureux de la très jeune Tracy (merveilleuse Mariel Hemingway) tandis que le meilleur ami de Isaac, Yale (Michael Murphy), un homme marié, s’éprend de Mary (Diane Keaton, toujours excellente), journaliste névrosée. « Je » amoureux qui s’abîme dans l’absence de