Thil
Ambroise Paré, né vers 1510 au Bourg-Hersent, près de Laval, est un chirurgien et anatomiste français. Son père, agriculteur et fabricant de coffres, eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris et Ambroise. L'instruction d'Ambroise est confiée à un chapelain, qui se dédommage de l'extrême modicité de la pension en faisant de son élève son domestique au lieu de lui enseigner le latin. Ambroise Paré, qui ignorera toute sa vie le grec et le latin, quitte cette place sans avenir et entre comme marmiton chez le comte de Laval. On remarque son sérieux, son intelligence et son adresse ; le barbier du comte le prend pour apprenti. Il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Il devient ensuite aide-soignant d'un barbier d'Angers puis travaille à Vitré avec son frère Jean, lui aussi chirurgien-barbier. Il écrit les Œuvres en 1585. Arrivé vers la fin de sa vie, c'est le temps des méditations après les querelles. Une phrase d'Henry de Mondeville lui vient alors : "Rien de plus certain que la mort et rien de plus incertain que son heure." Ambroise Paré a fait progresser l'art chirurgical, notamment par la préférence qu'il donna à la ligature des artères sur leur cautérisation après les amputations, par la suppression de l'huile bouillante dans le traitement des plaies par armes à feu et par les prothèses qu'il inventa ou perfectionna. Il a également amélioré le traitement de la lithiase urinaire (maladie couramment dite « la pierre »), même si, en cette matière, il a beaucoup emprunté sans le dire à Pierre Franco. En revanche, il n'a fait aucune découverte essentielle dans le champ théorique de la chirurgie. J.-M. Delacomptée note d'ailleurs qu'il n'y en eut pas au XVIe siècle. Son influence est aussi marquée par le port de son