Théorie freudienne sur l'inconscient
La psychanalyse freudienne et ses critiques // œuvre au programme : Cinq leçons sur la psychanalyse
La théorie freudienne de l’inconscient (simplifiée, synthétisée, et abstraction faite de ses évolutions chronologiques). Pour plus de précisions sur les deux « topiques » freudiennes successives, cf manuel pp 42/43 + 60.
Pour Freud, le moi, ou la conscience, ne constitue pas la totalité du psychisme. Il est pris dans un entre-deux: entre le ça (réservoir inné des pulsions agressives/sexuelles, plus ou moins élaborés en phantasmes au cours des expériences relationnelles précoces) et le surmoi (intériorisation de l’autorité parentale via l’éducation - il constitue en quelque sorte l’idéal moral du moi, qui inspire au moi un sentiment ambivalent de crainte et d’amour). Le ça et le surmoi constituent des parties inconscientes du psychisme, elles ne sont pas présentes telles quelles à la conscience : seules certaines de leurs revendications deviennent conscientes (tel désir, telle injonction morale). Les revendications de ces deux parties sont le plus souvent contradictoires - la civilisation ne peut laisser la bête humaine assouvir ses pulsions sans frein. Le moi est ainsi fréquemment tiraillé entre des exigences contraires. Lorsqu’une revendication du ça est particulièrement scandaleuse au regard du surmoi, ce dernier peut « censurer » la pulsion concernée, l’empêcher d’accéder à la conscience. La censure génère le refoulement de la pulsion, processus qui à terme construit ce que Freud appelle l’inconscient: l’inconscient, c’est l’ensemble des pulsions refoulées. Par définition, leur présence échappe totalement à l’introspection consciente du moi, qui à aucun moment n’a eu accès à elles : le processus entier (censure, refoulement) s’est déroulé derrière le théâtre de la conscience, dans les coulisses du psychisme. Leur rappel à la conscience ne dépend donc pas d’un simple effort de la volonté. Freud distingue ainsi le « préconscient » (l’ensemble