e les contemplaient à mes pieds, ne pouvant me rassasier les yeux, les écrasants de regards lourds. Aucun son ne pu sortir de ma bouche, j'étais à lafois soulagée que les meurtriers de mon fils ne fassent plus partie de ce monde. Je me sentais trahis par mes propres proches, qu'ils aillent au diableà présent. Je repensais à toute ces soirées que l'on passait à jouer ensemble, à ces repas que l'on partageait dans la joie, qui aurait cru un jour qu'untel drame arriverait? Je me sentais abandonnée, même si c'était là les cadavres des assassins de mon doux Camille, leurs corps étaient allongés sur lesol, je les regardaient me disant qu'ils avaient tué Camille pour pouvoir être heureux et vivre leur histoire, c'était la cause de la mort de mon cheret tendre fils. Je me rendait compte que cela n'était que du gâchis car au final ils sont là, sans vie, sans âme. Et de les voir morts, de me voirseule, m'effrayait. J'étais prise de plusieurs sentiments à la fois qui normalement ne s'accordent pas ensemble. D'un côté le soulagement et de l'autre lacolère, la nostalgie, et la trahison. Je voulut me lever pour me dégourdir les jambes, mais c'était comme si je n'avait plus le contrôle de moi même, jesentais qu'il y a vais une odeur mais elle ne me dérangeait pas plus que ça, mon esprit était prit ailleurs. Et puis on étais là, dans cette boutiquetrès sombre où à ce moment précis son décor prit tous son sens, il y avait deux morts. Qu'allais-je dire le jeudi moi, quand on me posera des questions?