Totalitarisme
Le gouvernement a donc toute légitimité pour faire tout ce qui concerne les relations sociales, c'est-à-dire en pratique contrôler la vie des individus, ne leur laissant aucune liberté individuelle et surtout aucune liberté d'expression, ni par conséquent de pensée.
Les régimes totalitaires apparaissent muni d'un « parti unique » qui contrôle l'État, qui lui-même contrôlerait la société et plus généralement tous les individus. D'un point de vue totalitaire, cette vision est erronée : il n'y a qu'un parti parce qu'il n'y a qu'un tout, qu'un seul pays, vouloir un autre parti c'est déjà de la trahison ou de la maladie mentale (schizophrénie : se croire plusieurs alors qu'on est un). Le totalitarisme tel qu'il est ainsi décrit par Hannah Arendt n'est pas tant un régime politique qu'une dynamique auto-destructive reposant sur une dissolution des structures sociales et une terreur permanente. Edgar H. Schein montre comment le totalitarisme moderne utilise les techniques de brainwashing [lavage de cerveau]. Ce phénomène a été analysé par Gustave Le Bon, dans La psychologie des foules et par C.G Jung, dans l'analyse de la conception de la psychologie collective. Plus généralement, le film I comme Icare montre aussi le degré d’assujettissement des individus à l'autorité ou au pouvoir, qu'il soit totalitaire ou démocratique, au travers de la célèbre expérience de Stanley Milgram, dans le mécanisme de la dilution des responsabilités, lors de prises de décisions et d'exécutions et dans les processus, la façon, dont les ordres sont appliqués, avec, à chaque fois, une radicalisation de ces ordres, devenant de plus en plus brutaux.
L'identité