Tout choix est-il une mutilation ?
La question « tout choix est-il une mutilation ? » ne nous invite pas à nous interroger sur le fait qu’un choix entraîne une mutilation mais plutôt à se demander si la mutilation est systématiquement présente lorsqu’on à le choix. Choisir est l’acte d’une volonté indépendante à toute contrainte, extérieure comme intérieure, qui décide par et pour elle-même de ce qui est juste ou vrai. Choisir c’est se déterminer en faveur d’une option contre une autre. En effet, il y a choix quant plusieurs possibilités sont offertes et celui qui choisit rejette nécessairement une ou plusieurs possibilités. Dans le contexte présent, le choix serait une mutilation dans le sens où il enlèverait quelque chose, il supprimerait des possibilités. Si choisir c’est exclure, on peut parler de mutilation puisqu’au sens premier cela signifie supprimer un membre. De plus, le « pouvoir du choix » entraîne lui-même une autre notion : la liberté. La liberté de choisir, de penser ou encore d’agir. Ainsi nous pourrions nous demander si la possibilité de choisir est le fruit du renoncement à sa liberté ?
Dans un premier temps, vaut-il mieux obéir ou avoir le choix ? Choisir représente t’il une détermination qui manifeste l’exercice de la liberté où y a t’il véritablement une notion de liberté dans « le pouvoir de choisir ? »
Lorsqu’on parle de « mutilation », le choix peut impliquer le regret de possibilités perdues. Pourtant, ne vaut-il pas mieux avoir le choix que de ne pas l’avoir ? Il s’agit en fait de se demander si le caractère libre du choix dépend d’une certaine disposition en nous ou si, au contraire, elle dépend de la variété et de la nature des choix hors de nous. En somme, ce qui garanti mon « choix-libre » est le fait que je dispose d’une faculté que Descartes nomme « le libre-arbitre ». Nos décisions en apparence sont toujours le signe d’une liberté puisque décider, c’est exprimer sa volonté et tout faire pour la réaliser. La