Traumatisme et névrose de guerre
Encore de nos jours, les guerres continuent d’éclater en divers points du monde soutenant les ravages qu’elles entrainent sur l’homme.
Parmi ces ravages on retrouve le type même de la pathologie psychiatrique de guerre différée et chronique qu’est « la névrose de guerre », variété étiologique de la « névrose traumatique ».
L’évènement traumatique provoque une rupture dans la vie des traumatisés qui, pour survivre, mènent un combat souvent inconscient pour reprendre pied dans leur vie. Les rêves répétitifs, rêves traumatiques et rêves infiltrés par le traumatisme, sont les témoins de ce combat.
Il s’agit de rêves qui contiennent une image d’un évènement vécu, l’évènement traumatique souvent, et qui, à nouveau, se représente dans les mêmes conditions, sans aucune transformation, ceux ci entraînent le réveil et l’effroi. Lorsque les témoins racontent ces rêves, la frontière entre la réalité et le rêve est impossible à repérer par l’auditeur.
Que cache ces rêves qui hantent les traumatisés ? Quelle est leurs fonctions?
Notre objet d’étude ici, est donc le rêve dans la névrose de guerre et pour répondre à ces questions nous nous guiderons selon trois axes. Dans un premier temps nous ferons un détour par la névrose traumatique pour en comprendre les mécanismes, puis nous nous attarderons sur les rêves traumatiques dans un deuxième. Enfin nous considèrerons la place du rêve traumatique dans le sommeil.
I. Traumatisme et névrose de guerre
A. Points de vue sur la névrose de guerre
La symptomatologie des névroses de guerre montre que les malades empruntent des symptômes aux diverses névroses ou à la psychose. C’est avec la réalité que le patient se trouve confronté et c’est le plus souvent par l’extérieur qu’il a le sentiment que reviennent, sous forme hallucinatoire, les images traumatiques dans les flash-back et les rêves traumatiques. (Castarède M-F. 2003)
Du point de vue de Ferenczi, il existe différentes sortes de