L’exercice du droit de grève dans le service public 1. La notion de grève A. Les éléments constitutifs 1. Un arrêt de travail 2. Une action concertée a. Une cessation collective du travail b. Une cessation concertée du travail 3. Un but professionnel B. Les particularismes du service public 1. Le respect d’un préavis 2. La prohibition des grèves tournantes 3. Le service minimum 4. La réquisition des grèvistes 5. En Angleterre, il s’agit d’un droit « sévèrement restreint par Mme THATCHER et M. MAJOR ». Le vote à bulletins secret pour décider ou continuer une grève est la règle au Royaume-Uni. Il faut dire qu’il y a trente ans, les syndicats dictaient « leur loi aux chefs d’entreprise et à l’Etat, allant parfois jusqu’à paralyser le pays ». Une longue grève des mineurs a été l’occasion de faire évoluer la loi. 6. Non seulement les salariés doivent voter la grève à bulletins secrets, mais encore ils doivent informer l’employeur de la date de leur action et en préciser les motifs. La validité de leur vote est limitée à quatre semaines. L’employeur peut « demander à la justice de s’opposer à la grève ». Si la justice lui donne raison, « l’employeur peut licencier les responsables ». De plus, les raisons de la grève sont strictement limitées aux conditions de travail dans l’entreprise. Pas question de grèves de solidarité avec d’autres ou de grèves résultant d’un mot d’ordre général. Quant aux grèves sauvages, elles sont un motif de licenciement. Notons enfin que Tony BLAIR s’est bien gardé de revenir sur ces réformes. 7. En Italie, toujours selon Le Monde, « la loi encadre l’arrêt du travail dans les services publics ». Après les grandes grèves de 1988, la législation italienne encadre l’exercice du droit de grève dans quinze « services publics essentiels ». La loi affirme « la nécessité de pouvoir concilier le droit de grève avec le droit à la santé, à la libre circulation, à la sécurité, à l’éducation et à la