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Pourquoi les nations échangent-elles ?
La question du commerce oppose les penseurs et les économistes depuis au moins le XVIIème siècle.
On trouve d'un côté ceux qui plaident pour la liberté des échanges, du commerce (en Angleterre :
John Lock, Adam Smith, David Hume ; en France : Turgot, Condillac, Bastiat, Montesquieu). Ces auteurs ont en commun la croyance en le laisser-faire, en l'idée que l'intérêt général est la somme des intérêts particuliers.
Cf. citations de Frédéric Bastiat, de A.R.Jacques Turgot
→ dénonciation de l'intervention de l’État sur le commerce.
→ Pour Montesquieu, partout où il y a des mœurs douces, il y a le commerce, et vice-versa. Les pays les plus ouverts sont les plus démocratiques et les plus prospères. En outre, le commerce se justifie par les situations de complémentarité, et donc de besoins mutuels dans lesquels se trouvent les nations les unes par rapport aux autres.
Finalement, le commerce international trouve là une justification : chaque nation produit et obtient en échange ce qu'elle ne produit pas.
Mais tous les auteurs ne partagent pas ce point de vue. En effet, certains inclinent leur plaidoyer contre la liberté du commerce.
Cf. Jean-Baptiste Colbert, qui a donné son nom à une doctrine, le colbertisme, ou mercantilisme →
« Le commerce est une guerre d'argent et le négoce est une autre manière de faire la guerre ».
Le système mercantiliste est fondé sur la proposition selon laquelle le commerce mondial est un jeu à somme nulle. En d'autre terme, les excédents des uns ne sont que la stricte contrepartie des déficits des autres. Tous les États ne peuvent gagner simultanément.
C'est la raison pour laquelle Colbert lui-même va légitimer un certain nombre de pratiques protectionnistes, comme l'interdiction d'importer des produits finis, l'obligation d'importer des matières premières, … D'une certaine manière, il anticipe les discours modernes sur la nécessité de maîtriser la production de produits à