Tybalt dans romeo et juliette
Professeur : NOTE :
OBSERVATIONS :
Le talent de l’écrivain, selon le philosophe Bergson, consiste à faire oublier les matériaux dont il se sert, les mots et les outils de la langue auxquels il recourt pour les ciseler. Ceci est particulièrement vrai de la poésie qui dès son origine, se fait connaître comme un des arts majeurs de la parole. C’ est un point de vue que semble partager le poète Paul Valery dans un article consacré aux poètes « Villon et Verlaine » intitulé Variété in Oeuvres I dans la collection La Pléiades , qui, parlant du rapport à la langue qui lie le poète à son oeuvre affirmait en 1957 : « le lyrisme est la voix du moi, portée au ton le plus pur, sinon le plus haut. ».Paul Valéry nous propose ici une certaine définition du lyrisme qui met en tension le sujet lyrique et « sa voix » comme vecteur de ses émotions via son œuvre poétique. Ce travail qui fait penser à la musicalité de l’ expression, reposerait, selon lui, sur une qualité sonore de la voix qui doit tendre vers son plus haut degré, c’est-à-dire vers son intensité maximale, vers l’ absolu, ce que dans les temps anciens ont reconnaissait comme le verbe magique ou divin. Or, Paul Verlaine, au XIXème siècle fit partie de ceux qui revendiquèrent et réintroduisirent « de la musique avant toute chose » dans ses recueils, paraissant partager ainsi le point de vue de Valéry sur le rôle de la voix du sujet de l’ énonciation poétique. Néanmoins, une certaine ambiguïté demeure quant à la nature exacte de cette dernière car, Paul Valéry rajoute : « Mais ces poètes parlent d’ eux-mêmes, comme les musiciens le font c’ est-à- dire en fondant les émotions de tous les événements précis de leurs vie dans une substance intime d’ expérience universelle.» Le coordonnant semble introduire dans l’opinion énoncée un reproche qui touche moins à la qualité de la musique produite qu’au but que s’assigne le poète, se