Ue 4.2.
Il s’agissait de la prise en charge d’une patiente bipolaire, Me B., en rupture de traitement. Je l’ai accueillie le matin aux alentours de 10h et elle a été transférée aux alentours de 17h.
Le premier contact a été assez mauvais, elle est agressive verbalement et physiquement.
Me B. présente une logorrhée, passe du coq à l’âne et souffre visiblement de potomanie. Me B. est toujours en demande d’un verre d’eau. Elle nous répète inlassablement que sa fille est géologue, que l’eau est très importante pour sa santé.
Lors de l’entretien, Me B. nous raconte son histoire de vie. Elle est en rupture familiale, ne parle plus à ses enfants, n’a pas parlé de son mari… Elle est venue à Menton rencontrer un ami mais vit dans sa voiture depuis 4 jours et ne peut la quitter car dit avoir perdu ses clefs et doit y rester car présence d’une grosse somme d’argent, de matériel hi-fi et autres et ne peut pas rentrer chez elle.
Elle a peur du vol, d’être cambriolée.
La police a voulu la verbalisée car elle était en stationnement gênant. Elle s’y est opposée et a giflé une policière. De là, les policiers l’ont maintenue et l’ont emmenée directement aux urgences.
Lorsqu’elle a quitté le box pour aller passer un examen, nous nous sommes permis de chercher dans ses affaires des informations complémentaires. Elle avait sur elle un porte-vues avec des polycopiés de paroles de chansons, des notes d’informations et des ordonnances. C’est par ces documents que nous avons constaté qu’elle était suivie dans un Centre Médico Psychologique. Nous avons appelé ce centre et une infirmière nous le confirme.
Me B. y est suivie pour troubles affectifs bipolaires et hypomanie.
Elle avait un rendez-vous psychiatrique où elle ne s’est pas rendue. Nous avons donc conclu à un arrêt de son traitement.
Me B. est restée en observations dans l’attente de ses résultats de ses bilans