« Un animal dans la Lune », La Fontaine Introduction
« Un animal dans la Lune », écrite par La Fontaine, est une fable atypique. Elle est structurée en 3 parties : d’abord une réflexion philosophique sur la place à donner aux sens pour la connaissance, puis une anecdote donnée comme vraie qui illustre la thèse de La Fontaine et enfin un plaidoyer en faveur de la paix par la comparaison des attitudes opposées de Charles d’Angleterre et Louise XIV. Il y a donc dans cette fable, un déséquilibre entre la partie consacrée à la réflexion philosophique et le récit qui n’est qu’un exemple développé.
C’est également la dernière fable du Livre XII, il est donc important de noter que La Fontaine choisit de terminer ce livre par un appel à l’épanouissement de la culture, des sciences et des arts ainsi que par l’éloge d’un roi utile à son peule : Charles d’Angleterre. Plan
I/ L’exposé philosophique : un discours sur le rôle des sens dans la connaissance (l.1-41) 1) Présentation des thèses opposées et opinion du fabuliste 2) Exemples
II/ Développement de l’exemple par une anecdote (l.42-54)
III/ Eloge de l’Angleterre de Charles d’Angleterre (l.54-72) Etude du texte I/ 1) : - Présentation des thèses opposées (répétition de « philosophe » permet de bien distinguer les thèses qui s’affrontent, position extrémiste des 2 philosophes « toujours » « jamais », rime « dupés/trompés » qui insiste sur la problématique = les sens sont-ils fiables pour fonder la connaissance ?)
=> On reconnaît Gassendi à la confiance donnée dans l’expérience des sens, et Descartes à la prééminence de l’évidence rationnelle et une méfiance quant à ce témoignage des sens)
- Opinion du fabuliste formulée en 2 parties (concession à la thèse 1 puis affirmation de la thèse 2 mais avec une nuance ; on peut se fonder sur le témoignage des sens si la raison intervient pour interpréter ce témoignage : facteurs de la distance l.9, du rapport à l’environnement l.10,