Commentaire littéraire : Un cœur simple de Flaubert

L'extrait étudié dans ce commentaire est issu de la nouvelle « Un cœur simple », du recueil Trois Contes. Il est écrit par l'auteur réaliste Flaubert en 1877. Ce texte est une description d'une action dont quatre personnage et un taureau sont acteurs.
Mais par quels moyens Flaubert rend-il son texte et son personnage principal, Félicité, les plus vivants possible ?
Nous verrons aussi comment il donne à l'extrait une impression de réalité, puis comment il fait part au lecteur d'ironie

Nous savons dès le début que Félicité sera un personnage réaliste puisque Flaubert fait parti de se mouvement.
Pour travailler cet effet, l'auteur donne à son texte un rythme assez rapide qui a pour conséquence de noyer le lecteur sous une quantité d'informations claires et vivantes : « Elles pressaient le pas cependant, et entendaient par derrière un souffle sonore qui se rapprochait ». Le rythme est d'autant plus accéléré et pressant par les injonctions que crie Félicité « Non ! non ! moins vite !» et «Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous !». L'un des procédés de ce mouvement littéraire consiste à multiplier les petits détails vrais. On le voit par les expressions « sa bave lui rejaillissait », « tremblait de fureur en beuglant horriblement », ou encore « cherchait éperdue comment franchir le haut-bord ».
La comparaison « Ses sabots, comme des marteaux » souligne la volonté de l'auteur de rapporter l'effet que produit les sabots, à une autre chose bien connue comme le bruit assourdissant des coups de marteaux. Le lecteur a alors la sensation d'être encore plus proche de la réalité ainsi que de la peur qu'éprouve la servante. Cela montre bien la volonté de l'auteur de montrer la réalité comme elle l'est.

L'acte de Félicité pourrait passer pour un acte de bravoure si la mise en scène faite par Flaubert ne le rendait pas quelque peu grotesque, voire risible. La servante commence par ordonner à sa maîtresse : «Non ! non ! moins