Un jour qu'il faisait de desnos

558 mots 3 pages
Critique /
Britannicus

Jean-Louis Martin-Barbaz met en scène avec maestria l’expérience initiatique et tragique du pouvoir par le jeune Néron. Une belle partition d’acteurs, fluide et naturelle.
Britannicus, fils de l’Empereur Claude et de Messaline, héritier d’un trône usurpé, dont le meurtre par Néron consacre ce dernier Empereur de Rome et tyran mémorable (sa réputation est telle que son nom symbolise la folie meurtrière dans l’imaginaire collectif !). Néron, fils d’Agrippine, épouse de Claude en secondes noces, qui a adopté l’enfant devenu adolescent. Néron règne très jeune grâce à la persévérance assidue de sa mère. C’est avec une maestria remarquablement cohérente et précise que Jean-Louis Martin-Barbaz dépeint l’apprentissage du pouvoir par le jeune Néron, empereur encore en devenir, hésitant, fougueux et influençable, au centre d’un réseau de pressions contradictoires, passant de la domination maternelle à la passion amoureuse, de l’adhésion à une idée à son rejet, avant de basculer définitivement du côté du meurtre. C’est un “monstre naissant“ (selon Racine) pourtant fragile, sous influence, manquant de hauteur de vue et d’indépendance. La scénographie - des pans de grilles coulissantes avec miroir - brouille et démultiplie le monde, souligne les menaces, les illusions et dissimulations d’un monde mouvant et trompeur. Au centre un lit, refuge intime des douleurs et des passions, succédané de trône pour apprenti empereur qui parfois s’égare, lieu de bataille même entre les jeunes Néron et Britannicus.

Néron, “le fruit de tant de soins“, échappe à sa mère

La mise en scène fluide et limpide donne aux égarements de ces jeunes âmes un naturel épatant et met en lumière de subtils contrastes au fil d’un jeu d’acteurs très juste qui donne à la superbe langue racinienne une beauté signifiante. L’alexandrin ici exprime sans apprêt toute la puissance et le trouble des sentiments humains au cœur d’un imbroglio politique autant qu’amoureux. Car Néron

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