d'Olympe Bhêly-Quenum dans la collection du livre de poche s'imposait. Ce roman, en effet, est sans doute une des pièces maîtresses de la production de cet écrivain ; il s'agit, de toute façon, d'une œuvre importante de la littérature négro-africaine. Ce roman, classique de forme, est celui d'une vie, celle d'un être beau, juste, innocent, musicalement accordé à lui-même et au monde, jusqu'au jour où une dissonance défait cette existence harmonieuse. Evénement dérisoire : le fantasme ci une femme, mais tel est le piège qui fait qu'a l'harmonie succèdent l'absurde et l'errance, le chaos et le crime, pour s'achever dans le supplice et la mort. Symbole remarquable, c'est par le feu purificateur que périt cet innocent pathétique. Il a été salué en 1960 par un grand nombre de journaux dont l'Express, la Croix, la Réforme, Combat, les Lettres françaises, etc. Le quotidien belge le Soir écrivait : " Le romancier va bien au-delà du message des lieux grâce à sa formation intellectuelle et à la sûreté de son langage. L'écrivain prend pied dans le monde des âmes en nous narrant une aventure qui se charge progressivement d'une signification inattendue, et ce roman demeure une fenêtre ouverte sur la vie intérieure de l'homme, sur sa solitude aussi, a quelque climat qu'il appartienne. "
II-Présentation de l’œuvre un piège sans fin
Fils d'une Grande Prêtresse du Vodou, né le 20 septembre 1928 à Ouidah, ville historique creuset du Vodou au Bénin, Olympe Bhêly-Quenum fit ses études primaires au Bénin (Ex-Dahomey). Il voyagea à Accra (actuellement Ghana) et poursuivi en s’initiant à la langue anglaise à Achimota Grammar School of Gold Coast. Arrivé en France en 1948, il continua ses études secondaires et supérieures au collège Littré, à Avranches (Normandie) et obtenus son BEPC et son Baccalauréat en lettres classiques. Il obtint en Normandie sa licence en lettres classiques à l'université de Caen puis celle de sociologie et Maîtrise de socio-anthropologie à la Sorbonne