Une afrique du nord sans assurance pourquoi ? historique
De nombreuses explications ont été fournies à l’absence de toutes institutions et de pratiques d’assurance constatée par les européens a leur arrivée.
Jacques Charbonnier1 a mis en avant les explications de Taoufik Ben Jemia2 sur les trois (3) raisons explicatives de l’absence d’assurance en pays d’islam, qui les énumère succinctement comme suit : * Une raison économique : le faible niveau des ressources du quasi totalité de la population, plus l’inexistence de l’offre. * Une raison théologique : « l’hostilité notoire de la religion musulmane envers les contrats aléatoires », qui « procurent des gains immoraux non justifiés par le travail », reposant sur l’interprétation de plusieurs versets du coran. * Une raison sociologique : « l’esprit solidaire qui unit la population indigène », que ce soit de la famille ou au sein de la sphère de la communauté locale.
L’auteur en la personne de J. Charbonnier tente d’approfondir les trois déductions en apportant trois (3) thèmes : climatiques, socioculturels, socioéconomiques.
Pour ce qui est du premier les variations du climat peuvent exercer sur les activités humaines, principalement sur celles qui relèvent de l’agriculture : « le climat s’affirme comme le facteur géographique prépondérant. Le profit agricole ou la simple subsidence, le rythme du travail même dépendent des caprices du temps, des pluies surtout... » 3.
Le climat joue un rôle ralentisseur du développement économique car on peut associer assurance et développement, exemple: l’assurance transports justifiée par l’accroissement des échanges par voie fluviale ou maritime.
En ce qui concerne le facteur d’ordre socioculturel on peut citer : ’’ […]’’ « les habitudes et les techniques ancestrales, ajoutons la confusion du statut foncier… » 4.
Le thème socioéconomique : dans les sociétés musulmanes traditionnelles caractérisées par une égalité juridique de principe, régnant l’esprit de