Une bonne histoire comporte-t-elle toujours une fin inatendue?
Dans un premier temps, nous allons voir l'intérêt de choisir une fin imprévue. Cette technique est utilisée, tout d'abord, pour attirer l'attention du lecteur jusqu'à la dernière ligne. Ainsi le suspens reste entier. Ce choix est judicieux notamment pour les romans policiers comme Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux. Lorsque le reporter Rouletabille annonce qui est le vrai coupable, le lecteur tombe des nues. Il était presque impossible de le deviner et il faut donc le lire jusqu'à la fin. Ensuite, une fin imprévue soumet le lecteur à plusieurs émotions. Cela peut provoquer de la frustration, voire de la peine comme dans L'ami retrouvé de Fred Uhlman, qui se termine par l'annonce de la mort de l'ami d'enfance du héros. Le lecteur est touché car il s'était identifié aux personnages depuis le début de l'histoire. Plus la fin est choquante, plus le lecteur s'en souviendra. Car l'histoire aura suscité de réels émotions.
Maintenant, ce sont les histoires dont la fin est attendue auxquelles on s’intéressera. Tout d'abord, il y a les histoires dont la fin est logique. C'est le cas pour les contes ou les fables, car l'histoire se termine toujours par une morale, où en quelques sortes, les « méchants » sont toujours punis. C'est le cas dans Barbe bleue de