Charles Baudelaire, poète du XIXe siècle, écrit en 1857 Les Fleurs du mal où nous trouvons cet extrait-ci. Dans “Une Charogne”, poème de la section « Spleen et Idéal » l’auteur fait la comparaison de sa femme et la charogne qu’ils trouvent avec l'utilisation de l'ironie et au même temps avec érotisme et cynisme. Nous pouvons étudier ici comment l’auteur exprime sa modernité et, paradoxalement, son classicisme par rapport à la tradition poétique. Pour voir ceci, nous verrons trois axes : premièrement, nous nous demanderons si la promenade des deux amants est vraiment une promenade amoureuse ; deuxièmement, nous analyserons la description macabre et détaillée ; troisièmement, nous considérerons les leçons du poète.

Tout d’abord, dès le début du poème nous avons la présentation d’un couple, composé par le poète et sa femme aimée. Ce poème est adressé à elle en particulier : il utilise la deuxième personne du pluriel, des impératifs (“Rappelez-vous” v1, “dites” v45), ou des apostrophes comme “mon âme” (v1) ou “reine des grâces” (v41). Le poète représente l’image du couple en utilisant la première personne du pluriel, en lui donnant une dimension multiple. En plus de ceci, la femme est pratiquement déifiée au début : le lexique associé à son amoureuse est très valorisant, et elle se voit idéalisée à travers des métaphores hyperboliques, ainsi que des parallélismes (“Étoile de mes yeux, soleil de ma nature” v39). Baudelaire emploie le vocatif “Ô” comme interjection (v41), qui exprime l’émotion, ou encore l’admiration. Il utilise des mots forts qui ressortent tout ce que le poète veut exprimer sur son aimée (“âme”, “passion”...)
En outre, l’image que l’auteur projette sur nous est celle d’une promenade amoureuse. Il présente le sentier, tout d’abord, et nous transporte dans cette scène idyllique. Ainsi, l'auteur nous représente une belle nature, chaude et lumineuse avec des éléments comme : "le soleil" (v9), "ciel" (v13), "l'herbe" (v15)... en décrivant beaucoup