Une Charogne de Baudelaire
A/ La provocation : le décalage entre le ton et ce qu’il évoque
1. La situation d’énonciation
Qui parle : « je » désignant le poète
À qui : lecteur et femme aimée ; chercher à choquer, à blesser
Comment :
-v.39, 40, 45 : périphrases hyperboliques : comparaison aux astres, femme idéalisée (= poésie romantique), expression sentiments
-Faisant preuve de cynisme = pour qu’elle réagisse
2. Le décalage
Les oppositions : 1ere strophe rimes « -âme », 2termes opposés = casser ce début de poème romantique = heurter, imposer cette réalité, cette vision
Le décalage classique/moderne : Forme classique opposée au sujet, évoquer la décomposition du corps = inédit, novateur, ainsi réalité immonde devient poétique
= Nouvelle esthétique celle de la laideur
B/ L’esthétique de la laideur
1. Le titre
Choquant, rien de poétique = new forme de poésie
Beauté : plus dans le thème mais dans les mots, surgit d’une réalité insupportable = ne provoque pas réellement de dégoût
2. ??????????
La putréfaction, « putride » 17, « pourriture » 9, « infection » 38
L’abondance des sens : « exhalaisons » 8 odorat, « carcasse » 13 vue, « brulante » 6 touché, « étrange musique » 25 l’ouïe = vision réaliste de cette charogne, différents sens laissent percer le mystère de la nature, doit mettre en action tout ses sens pour percer le mystère
3. Métamorphose de la Charogne
En un bel objet, + immonde + attirante : de celui ci ressort la beauté au centre de la pbq du recueil ; « superbe » « rayonnait » le compare à une fleur avec « comme » et « s’épanouir » insiste sur beauté grandissante de Charogne = œuvre d’art
Corps se met à vivre : 21 « descendait » mouvement, 24 « vivait » mort et vie se confondent = contraires sont dépassés, beauté poétique naît de cette alliance des contraires
= « Le lyrisme baudelairien de la putréfaction nous peint la mort comme une vie superlative et déchaînée. »,